30/8/17
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Une évolution de la situation qui révèle les difficultés à se loger en France où pas moins de 2,5 millions de personnes vivent en colocation.
Les Français dépensent en moyenne 631 euros par mois pour se loger. C’est 741 euros pour les ménages en région parisienne. Un poste de dépense qui peut rapidement devenir trop élevé pour des étudiants, des familles monoparentales, de jeunes actifs ou encore des seniors.
Car, contrairement à certains clichés, ce ne sont pas les étudiants qui vivent majoritairement en colocation, mais bel et bien les salariés, à hauteur de 46 % (contre 40 % pour les étudiants). Une situation qui s’explique par l’évolution du monde du travail : pas moins de 80 % des jeunes actifs débutent par un CDD, ce qui complique les démarches pour se loger. Autre obstacle, le coût du logement a significativement augmenté en un peu plus d’une décennie. Ces deux phénomènes conjugués expliquent pourquoi les salariés privilégient de plus en plus souvent la colocation, dont le coût moyen est de 450 euros – et près de 500 euros pour Paris.
Si la signature du bail peut paraître moins problématique à plusieurs, il subsiste cependant quelques contraintes : le propriétaire doit exprimer son accord à ce genre de location, tous les colocataires doivent figurer sur le bail et le colocataire souhaitant partir en cours de route ne peut pas récupérer sa quote-part du dépôt de garantie.
Mais les salariés et les étudiants ne composent pas les seuls les profils de colocataires, puisqu’on trouve également des familles monoparentales – une famille sur cinq – et des seniors. Pour des raisons économiques, plusieurs types de colocation existent : intergénérationnelle, étudiant vivant dans une famille, retraité mettant à disposition une chambre pour un jeune actif…C’est aussi un moyen de mettre fin à l’isolement – découlant de la précarité – et de restaurer un lien social.
Ces cohabitations semblent avoir une influence sur les modes de vie, ce qui pousse la promotion immobilière à s’intéresser de près au « logement de demain », qui pourrait bien être collaboratif. Les équipements comme la cuisine ou encore la machine à laver pourraient alors bien devenir à disposition de tous les habitants d’un immeuble.
En parallèle, de plus en plus de services voient le jour afin de répondre aux besoins spécifiques des colocataires. Grâce au développement des algorithmes et à l’ouverture des data – comme la géolocalisation, un nombre croissant de start-up proposent ainsi des services de colocation. A l’instar de WeRoom, Meltycasa, Appartager.com… Ces nouvelles sociétés recoupent les informations et les profils des candidats afin de proposer les meilleures combinaisons, aussi bien entre jeunes actifs que dans le cadre de colocations intergénérationnelles. Face à la difficulté à louer de grands appartements, aux loyers souvent plus élevés, notamment à Paris, d’autres prestataires de services offrent la possibilité aux propriétaires de transformer leur logement et l’adapter à accueillir des colocataires.
Enfin, un nouveau modèle de colocation a vu le jour, venu tout droit de la Silicon Valley : la HackerHouse, qui réunit plusieurs entrepreneurs et start-uppeurs. Attention néanmoins aux critères d’entrée : avoir un projet, y travailler ardemment et…être sociable.
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